Aide pour l'écriture d'un livre

C'est un beau texte, mais je ne pense pas ça correct.
Cela met en avant un aspect fusionnel qui nie la singularité des personnes et toute altérité.  En tout cas, c'est illusoire, et à la limite, c'est malsain. L'autre n'est pas moi, l'autre, quelle que soit la force de l'amour, n'a pas vocation à s'identifier avec moi.
Prendre le Corps du Christ comme prétexte n'y change rien : son âme n'est pas mon âme, son cheminement spirituel n'est pas le mien, le Seigneur n'agit pas en l'autre comme il agit en moi, chacun va à son rythme et pas forcément au même pas.
Le corps de l'autre n'est pas mon corps, il ne m'appartient pas. Parce qu'il est différent, il a la capacité de s'offrir à moi, et cet acte de don, d'offrande fait toute la grandeur de l'amour.
L'autre doit rester autre, et l'amour n'est pas que deux personnes deviennent une, mais que chacune, bien à sa place, essaie de faire le bonheur de l'autre et s'enrichisse grâce aux différences de l'autre. Les différences sont parfois des aspérités, mais elles engendrent le pardon mutuel, qui est un vrai ciment du couple.
Pour qu'il y ait amour, il faut être deux, parfaitement deux, bien distincts. Ou alors on tombe dans le narcissisme...

Mais j'ai peut-être mal compris ce que tu voulais exprimer...

Merci Yves, je l'enregistre. C'est très gentil à toi. J'ai trouvé une nouvelle approche du corps entre femmes (et entre hommes aussi) je te la partage là dis moi ce que tu en penses stp:

Entre Justina et Myriam : entre deux femmes âmes sœur qui s’aiment donc énormément et dont l’amour entre elles tend à être complet, elles reçoivent le Corps et le Sang de Jésus-Christ dans la communion et par leur foi et leur vie chrétienne, elle ne forme qu’un en Christ qui est en Dieu, elles ne forment qu’un seul corps donc le corps de l’une est le corps de l’autre et elles traitent le corps de l’une de l’autre avec le même respect et amour que le leur propre dans leurs rapports charnels. Il n’y a plus de différence entre le corps de l’une et de l’autre, elles ne forment qu’un seul corps dans l’amour du Christ et une certaine chasteté (chose variable selon les personnes et qui dépend de notre union personnelle au Christ qui est celui qui nous comble tellement d’amour que la sexualité prend une autre allure et prend moins de place). Comme elles ne forment qu’une seule entité christique, alors la notion de mariage sous le regard de Dieu (par la bénédiction d’un prêtre de l’église à laquelle elles appartiennent) prend tout son sens.

Merci Yves, c'est très intéressant de partager avec toi.
Sois béni,
Fraternellement,

gisèle

Je te mets en message privé le mail de Laurence, qui est prête à échanger avec toi par téléphone.
Si tu lui mets un mail, elle te répondra en te donnant son numéro.
Ce sera plus facile pour vous deux de discuter de vive voix, non ?
Regarde donc ta messagerie (mp)
bonne journée
Yves

Merci de ta réponse, Yves, ça approfondit et ça met bien les bons mots sur ce que je ressens.
Je pense aussi à cette réplique face à la mort de Ste Thérèse de Lisieux qui au moment venu, disait qu'elle s'en remettait entièrement à la miséricorde du Seigneur... (dans sa grande humilité).
Et sans parler du moment du passage de la mort physique, c'est une attitude à adopter au quotidien et c'est très subtil je trouve: trouver le point d'ancrage entre l'acceptation de la miséricorde divine (de la Croix), et notre rapport à nous-même, dans notre propre conscience, comme vous le dites...
Bonne continuation, Yves. Merci encore.

Pour ma part, je vais me contenter de répondre à une de tes questions qui concerne aussi bien les hommes que les femmes : est-ce que la relation homosexuelle peut "abîmer l'âme" ?

Ce qui abîme l'âme, c'est ce qui l'éloigne de Dieu : le péché, pas l'amour.

Alors : est-ce qu'une relation homosexuelle est de l'ordre du péché ?
La réponse n'est pas simple et je refuse à quiconque le droit de te dire "c'est bien" ou "c'est mal". Parce que c'est une question de conscience. Je vois que tu as déjà beaucoup réfléchi, que tu ne prends pas les choses à la légère, et donc que tu ne juges pas les choses selon que "c'est bien parce que ça t'arrange" ou non. Je trouve que ce désir d'approfondissement, cette recherche authentique est très belle de ta part.

Et tu as vu toi-même où se trouve le péché qui détruit l'âme : dans le désordre des fantasmes sexuels ou des vidéos. Là je pense qu'on n'en est jamais très fier.

En revanche, une relation d'amour homosexuel peut être belle et constructive, féconde, surtout si elle est vécue par les deux personnes sur un même cheminement spirituel. Je vois à notre association de beaux couples qui font ensemble ce chemin vers le Seigneur.

Si je t'ai bien comprise, tu as le désir de privilégier la sensualité sur la sexualité, veille seulement à ce que ce soit un choix commun. En tout cas, la façon dont tu parles de respect, de l'unification du corps, de l'amour, de la sexualité, est vraiment belle, et exprime manifestement de l'amour, bien plus qu'un risque d'abîmer ton âme ou celle de ta compagne !

Alors, sois en paix...

Yves

Bonsoir Yves, oui merci bien, de le faire suivre.
Fraternellement,
Gisèle M.

Bonjour Gisèle

Accepterais-tu que je fasse suivre ton message à une des femmes qui ont comme responsabilité, dans l'association, l'accueil des femmes dans ta situation ?
Je pense que tu aurais une réponse féminine plus rapide qu'ici en ces jours

Bien à toi

Yves

Bonsoir à toutes,

Je m'appelle Gisèle Myriam et j'ai 35 ans, je vis à Lourdes.
J'avais mis au placard mon homosexualité pendant des années à l'occasion de mon retour à la foi et à sa pratique.
Résultat: j'ai pris 30 kgs à force de déprivations affectives que je me suis faite subir de 2010 à 2015...
Mais la vie a repris le dessus et grâce à une rencontre féminine très marquante, je me suis reconnectée avec ma sensibilité amoureuse et d'amour pour une femme.
Cela dit, maintenant je me pose des questions sur la vie sexuelle entre femmes au regard de la foi...
Par exemple, un ami m'a dit que cela détruit l'âme! Et moi-même, dans un demi-sommeil, j'ai senti que mes fantasmes sexuels sur une femme aimée me faisaient du mal à l'âme (qui plus est, la dernière fois que j'ai regardé des scènes lesbiennes et fantasmé dessus, alors, j'ai été attaquée et infestée dans l'esprit par les ténèbres (démons). Alors je ne sais pas si c'est ma culpabilité inconsciente et latente qui me fait vivre ça ou s'il y a une part de vérité là-dedans?...
Je ne pense pas que la sexualité homo vécue à condition qu'elle soit vécue dans l'amour mutuel et le respect total de l'autre, ne détruise quoique ce soit, mais en même temps, j'aime tellement ma chérie que je ne voudrais pas "l'abîmer" (ni moi-même) dans la sexualité... Mais aussi, j'ai pris connaissance des ces hommes homosensibles qui vivent l'amour entre hommes dans la chasteté et l'abstinence (Fraternité Aelred) mais personnellement, je n'en suis pas encore arrivée à un "détachement de la chair" de ce type! Je me tourne plutôt vers une sensualité/sexualité tantrique qui considère le corps de façon unifiée, respectueuse...
Voilà, ça c'est pour la partie des questionnement personnels.
Donc pour ce qui est de mon livre, je veux retracer l'histoire de deux âme-soeurs, âmes jumelles femmes qui se rencontrent et vivent leur amour dans la foi chrétienne à l'intérieur d'une vie donnée ensemble au Seigneur dans l'apostolat et une vie la plus évangélique possible (évangélique dans le sens de "fidèle à l'évangile").
Merci par avance de vos conseils, suggestions et remarques.
En Jésus et Marie,
Gisèle M.