Prière du lundi 29 mai 2017
par Armand
Le texte de l’évangile de ce dimanche est une prière de Jésus : Jésus s’adresse à son Père et non aux disciples.
Ceux-ci sont néanmoins témoins uniques et privilégiés d’une parole qui ne leur est pas adressée, tellement chargée de sens. Elle nous dit qui est Jésus, quelle est sa relation avec son Père, mais aussi qui nous sommes pour lui, pour Dieu.
C’est par un mot, GLOIRE, qui revient six fois dans ces 11 premiers versets du chapitre 17 de St Jean, que Jésus commence sa prière à son Père. Dans le langage courant GLOIRE signifie surtout et entre autres « Célébrité éclatante due à des qualités ou des actions estimées d'un large public ». J’ai du mal à l’entendre ainsi dans le texte de Jean tant il me paraît évident qu’il s’agit de bien autre chose.
Je peux comprendre le sens de LA GLOIRE par sa racine hébraïque qui donne une réelle densité, son véritable « poids » à Dieu en sa plénitude d’ETRE, sa grandeur, et m’invite à reconnaître le Père de Jésus-Christ comme Dieu, le seul Dieu.
Un autre mot éclaire, ouvre, à une autre dimension ce mot Gloire, c’est DONNE, qui revient à huit reprises. Oui la Gloire est reconnue et DONNEE au Fils par le Père, elle est reconnue par le Fils au Père, qui nous donne son Fils par AMOUR. « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui / nous donne son Fils unique afin que celui qui croit en lui ait la vie avec LUI. » Jn 3,16.
Alors regardons Notre Père qui nous donne son Fils : ce don est toujours et uniquement AMOUR inconditionnel, totalement gratuit , tendresse, miséricorde. Oui, contemplons cette relation entre Jésus et son Père et écoutons Jésus dire à son Père : « Moi, je prie pour eux……ceux que tu m’as donné car ILS SONT A TOI……et je suis GLOTIFIE EN EUX. »
Et je suis touché d’entendre Jésus nous « inclure » dans sa prière au Père, et j’entends en écho les paroles de Jésus en Jean 10, 26 : « Mes brebis………je les connais…………personne ne les arrachera de ma main…………...Mon Père qui me les a données ……et personne ne peut les arracher de la main du Père. »
Soyons non seulement témoins de cette prière de Jésus qui nous inclus dans sa relation à son Père, mais vivons pleinement de cette certitude que « Rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ » (Rm8,39), oui vivons cette certitude sur nos chemins dans le monde d’aujourd’hui, quelles que soient les circonstances de nos vies. N’ayons pas peur car elle nous invite et sollicite notre réponse dans la liberté.
Devenons des témoins vivants de la prière de Jésus qui nous entraîne dans sa relation avec son Père, relation qui peut donner sens à toutes les relations que nous pouvons tisser et vivre avec les sœurs et les frères, les femmes et les hommes qui croisent nos chemins.
Armand